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Problèmes cutanés

Les problèmes cutanés ont souvent une origine liée à d’autres organes, à une alimentation déséquilibrée ou même au stress. En recherchant la cause de ces manifestations cutanées, le naturopathe peut vous aider à diminuer voire supprimer cette problématique.

On considère en naturopathie que la peau est :

  • un émonctoire très important
  • une enveloppe du corps
  • le miroir de l’organisme

Les fonctions de la peau

Elles sont multiples, souvent méconnues. Toute altération de la peau retentit sur une ou plusieurs fonctions.

  • Maintien de la température corporelle
  • Barrière de protection du milieu extérieur
  • Organe sensoriel
  • Organe immunitaire
  • Organes de vascularisation
  • Organes de synthèse de substances essentielles à notre organisme, comme la vitamine D
  • Organes modulant « la thymique » ce qui explique que les syndromes dépressifs soient plus fréquents l’hiver
  • Organe de la relation sociale et de la communication
  • Ce n’est pas tout…
    • La peau intervient également au niveau respiratoire (elle rejette du CO2 et absorbe de l’O2 en petite quantité)
    • Elle a une fonction réflexe, servant de base à la réflexologie
    • Elle a une fonction épurative.
problèmes cutanés

Les pathologies dermatologiques

Macules, papules, vésicules, pustules, nodules, kystes, squames, sclérose, érosions, ulcérations, érythème, éruptions diverses, purpura… les pathologies dermatologiques sont multiples.

Les principales causes endogènes et exogènes

  • Causes alimentaires
  • Causes microbiennes
  • Causes hormonales (en particulier au moment de la puberté, de la grossesse et de la ménopause)
  • Causes environnementales : soleil, pollution, tabac, alcool, café…
  • Stress
  • Troubles du sommeil
  • Pathologies
  • Cause émonctorielle (si la peau ne peut faire face à un afflux de déchet)
  • Causes psychologiques et symboliques
  • Causes héréditaires : il existe des familles acnéiques, eczémateuses…

Les pathologies cutanées rencontrées le plus souvent en naturopathie

L’acné

L’acné est une maladie de la peau inflammatoire des follicules pilosébacés avec formation de comédons. Elle touche 80% des adolescents et guérit le plus souvent spontanément vers l’âge de 20 ans. Elle et due en grande partie au bouleversement hormonal qui met tout sens dessus-dessous lors de la puberté. Mais ce n’est pas la seule des causes. Car l’acné est d’origine multifactorielle.

  • Hormonales :
    La sécrétion du sébum est en partie commandée par les hormones sexuelles, surtout androgéniques : la testostérone. Ces hormones sont elles-mêmes secrétées par les testicules et les ovaires. Si la production est excessive (au moment de la puberté par exemple ou la prise de certaines pilules contraceptives), les glandes sébacées vont donc produire davantage de sébum qui va à son tour irriter le follicule pilo-sébacé avec formation de kystes ou comédons accompagnés ou non d’infection.
    Cela peut être en lien avec :
    • La poussée hormonale à la puberté.
      Au moment de la puberté, quel que soit le sexe, les hormones sexuelles augmentent ; surtout les hormones androgènes (qui provoquent l’apparition de caractères sexuels masculins). Sous l’effet de cette poussée, les glandes sébacées produisent plus de sébum. Cette augmentation de la production de sébum crée un terrain propice à la multiplication des bactéries Propionibacterium acnes qui s’en nourrissent.
    • Les fluctuations hormonales chez la femme.
      Certaines femmes voient des boutons d’acné apparaître de 2 à 7 jours avant d’avoir leurs menstruations. La contraception peut aussi avoir un rôle positif ou négatif : les femmes qui commencent à prendre certaines pilules contraceptives contenant notamment des progestatifs potentiellement acnéigènes de type gestodene, desogestrel, norgestrel, levonorgestrel, norgestrienone, norethisterone, lynestrenol… peuvent voir leur acné s’accentuer ou, au contraire, l’arrêt de la contraception (pour un désir de grossesse par exemple) peut elle aussi être génératrice d’acné. La grossesse et la ménopause peuvent aussi en être responsables.
    • Un trouble du fonctionnement des ovaires ou des glandes surrénales.
      Il arrive que l’acné de la femme puisse être attribuée à une dysfonction des ovaires ou des glandes surrénales, mais cela est exceptionnel.  
  • Génétique :
    Il existe des familles à acné (mais même avec un facteur génétique prédisposant, il est possible avec une hygiène de vie correcte de pallier ce facteur).
  • Nerveuse :
    La peau, avec son réseau nerveux est le lieu privilégié de toutes les manifestations psycho-somatiques, impossibles à régler sans un préalable retour à la détente.
  • Alimentaire :
    A cette période de la vie, bouleversée par des changements hormonaux, psychologiques et d’orientation professionnelle, le jeune s’alimente généralement d’une manière déplorable (soda, sucreries, hamburgers, chips, charcuterie, sandwichs… ) sans oublier le tabac et les boissons alcoolisées.
  • Infectieux : présence de staphylocoques.
  • Insuffisance émonctorielle : filtre hépatique ou rénal déficient
  • Sédentarité.
  • Agents environnementaux : pollutions, etc.
  • Facteurs aggravant : stress intense, surmenage et manque de sommeil.

L’acné comporte plusieurs types de manifestations, elle prédomine au visage (99%), dans le dos (70%) et au niveau du thorax (15%).

Les lésions rétentionnelles témoignent de l’obstruction du follicule du poils et précèdent souvent la survenue des boutons rouges. Elles prédominent au milieu du visage (front, nez, menton) ou zone T et peuvent s’étendre à la partie haute du dos et du thorax. Elles peuvent être sous forme de comédons fermés (ils forment de petites élevures couleur chair) ou de comédons ouverts ou point noir (Le contact du comédon avec l’air provoque sa coloration noire, conséquence d’un processus d’oxydation).

Les lésions inflammatoires :

  • Les papules : elles forment des taches rouges surélevées ;
  • Les Pustules : elles se traduisent par des têtes blanches qui surmontent des papules inflammatoires
  • Les nodules : Ils forment de gros boutons rouges et douloureux.

Les kystes forment des boutons sous la peau de couleur chair dont la pression laisse sortir une substance blanchâtre, épaisse et malodorante.

Des cicatrices peuvent persister après la fin de l’acné : des taches blanches, des cicatrices déprimées ou en relief.

Les allergies

La réaction allergique est d’ordre immunologique. Dans le cas de dermatoses allergiques, la réaction peut être immédiate, avec de l’urticaire, ou retardée comme un eczéma.

L’urticaire se caractérise par des plaques rouges sur la peau et se manifeste par poussées avec de fortes démangeaisons. Elle est due à une forte libération de mastocytes, des cellules du système immunitaire. Elles sont suractivées par des allergènes dans l’environnement de la personne qui y réagit de manière virulente. Cette libération de mastocytes peut être décuplée à cause de certains aliments mal tolérés ou riches en histamines. Le régime sans histamine sera sans doute à tester.

L’eczéma

Il s’agit d’une dermatose caractérisée par une réaction inflammatoire localisée et non contagieuse de la peau, plus ou moins accompagnée de rougeurs, de fines vésicules, de squames et/ou de démangeaisons. Il peut commencer très tôt dans la vie, il est même observé chez des nourrissons. Il peut être de trois ordres :

  • L’eczéma allergique de contact.
    C’est la réaction allergique individuelle à un allergène, la sensibilisation pouvant intervenir après plusieurs années d’utilisation… Les lésions sont rouges, un peu gonflée par de l’œdème. Au niveau des paupières, le gonflement peut être très important. Parfois de petites vésicules laissent s’échapper un liquide jaunâtre qui formera des croûtes. Ensuite la peau devient sèche et desquame (ce qui peut être confondu avec du psoriasis).
  • L’eczéma atopique ou constitutionnel.
    Il touche principalement l’enfant jeune. Trois facteurs sont susceptibles d’intervenir : le facteur génétique, le facteur environnemental et le facteur psychologique.
  • La dyshidrose.
    Aussi appelée eczéma bulleux ou eczéma palmo-plantaire, cette forme d’eczéma impacte la paume des mains, la face latérale des doigts et la plante des pieds et engendre de fortes démangeaisons. Elle concerne autant les hommes que les femmes. Il semble que les contacts répétitifs avec des produits irritants (produits de ménage…) et de l’eau, mais aussi le port prolongé de gants, soient des facteurs favorisants de la dyshidrose. Ainsi les professions à risque d’aggravation d’une dyshidrose sont les boulangers, bouchers, cuisiniers et métiers de la restauration, mais aussi les professions de santé et plus généralement toutes les professions ayant les mains dans l’eau ou une atmosphère chaude et humide.

Le furoncle

Il s’agit d’une infection profonde de la base d’un poil causé la plupart du temps par une bactérie à staphylocoque doré. C’est un gros bouton très douloureux, d’abord rouge et dur, qui se transforme rapidement en pustule. Les furoncles peuvent se former sur tout le corps. Dans certains cas, plusieurs furoncles apparaissent au même endroit. On parle alors d’anthrax, un regroupement de plusieurs furoncles touchant des follicules pilo-sébacés voisins, survenant surtout dans le haut du dos.

L’impétigo

Cette infection cutanée superficielle est très contagieuse surtout chez les enfants par épidémies scolaires ou familiales. Au début apparaissent des vésicules remplies d’un liquide trouble. Puis elles se rompent rapidement, libérant le liquide qui sèche formant des croûtes jaunâtres. Deux germes sont responsables, soit le streptocoque du groupe A, soit le staphylocoque doré. Les lésions peuvent se former sur une peau saine ou au contraire sur des lésions préexistantes.

Le naevus ou grain de beauté

Un grain de beauté est un amas de cellules mélanocytaires dans la peau. Il sera considéré comme suspect s’il est asymétrique, a un contour découpé, irrégulier, encoché, a un relief inégal, s’il saigne. S’il grandit, change d’aspect ou provoque des démangeaisons, il faudra alors consulter rapidement un dermatologue.

Le pityriasis rosé de Gibert

Le pityriasis rosé de Gibert est une affection de la peau bénigne et assez courante qui doit son nom au dermatologue français Camille-Melchior Gibert, lequel fut le premier à décrire la maladie en 1860. Cette pathologie se manifeste par la formation de plaques rouges sur la peau, essentiellement au niveau du torse, des bras et des cuisses. Le pityriasis rosé de Gibert concerne surtout les enfants de plus de 10 ans, les adolescents et les jeunes adultes. Dans la plupart des cas, les lésions cutanées évoluent spontanément vers la guérison sans traitement spécifique.

Le pityriasis versicolor

Cette mycose superficielle universelle bénigne siège préférentiellement dans les zones cutanées les plus riches en glandes sébacées C’est une mycose superficielle, bénigne, due à une levure appelée Malassezia. C’est une infection opportuniste, c’est à dire qu’elle ne se développe qu’en cas de conditions favorisantes. Parmi celles-ci, on peut citer :

  • Une transpiration intense et grasse
  • La prise de cortisone
  • La génétique

Le psoriasis

Le psoriasis est une maladie inflammatoire de la peau. Il se caractérise généralement par l’apparition d’épaisses plaques de peau qui desquament (se détachant sous formes « d’écailles » blanches). Les plaques apparaissent à différents endroits du corps, le plus souvent sur les coudes, les genoux et le cuir chevelu. Elles laissent des zones de peau rouge. Cette maladie chronique n’est pas contagieuse. On retrouve des antécédents familiaux de psoriasis dans le tiers des cas. Des stress physiques (maladies, blessures, chirurgie, médicaments, etc.) ou psychiques ou un choc émotionnel semblent contribuer à l’apparition de la maladie. D’un point de vue biologique et selon certains chercheurs, elle impliquerait des réactions immunitaires anormales sous la peau. Ces réactions stimuleraient la multiplication des cellules de l’épiderme. Chez les psoriasiques, ces cellules se renouvellent à un rythme beaucoup trop rapide : tous les 3 à 6 jours plutôt que tous les 28 ou 30 jours, comme c’est normalement le cas. Étant donné que la durée de vie des cellules de la peau reste la même, elles s’accumulent et forment d’épaisses croûtes.

Le psoriasis en plaques (psoriasis le plus fréquent), nommé aussi psoriasis vulgaire ou psoriasis commun présente en général des plaques rouges rugueuses recouvertes par des squames de couleur blanchâtre assez épaisses et bien délimitées, souvent disposées en foyers circulaires ou ovales. Dans 20 à 30% des cas ces lésions démangent.

Dans le psoriasis en goutte, les foyers de psoriasis peuvent être beaucoup plus petits et prendre la forme de gouttes. Il semble que le psoriasis en goutte touche de préférence les enfants et les adolescents et survient souvent suite à une angine ou d’autres infections pharyngées. L’évolution est chronique et se fait par poussées entrecoupées de rémissions pendant lesquelles les lésions sont minimes. Ces rémissions sont plus fréquentes en été à cause de l’effet bénéfique des rayons ultraviolets. Les poussées, souvent imprévisibles, sont parfois déclenchées par des facteurs psychologiques, des médicaments ou/et des infections ORL.

Même en dehors des formes graves (érythrodermies, rhumatisme et formes pustuleuses), le psoriasis est une maladie qui peut altérer la qualité de vie lorsque les lésions sont visibles ou gênantes pour un travail manuel.

La dermite séborrhéique

Il s’agit d’un dérèglement de la peau qui se traduit par des plaques rouges localisées à certains endroits, notamment le cuir chevelu et le visage. Ces plaques peuvent s’accompagner de squames. On cherchera alors à éliminer les excès de levures ou champignons en travaillant sur la sphère intestinale car elle s’accompagne souvent d’une dysbiose.

La rosacée

Cette problématique cutanée du visage est particulièrement visible car la peau manifeste des rougeurs au niveau des joues voire du front et du menton car les micro-vaisseaux du visage sont très sensibles à la chaleur. Elle peut être améliorée par l’hygiène de vie car certains aliments ou boissons peuvent favoriser son apparition. A l’inverse, d’autres aliments vont avoir un effet bénéfique sur la microcirculation. On apportera alors des remèdes aux propriétés veinotoniques et anti-inflammatoires.

Les verrues

Ce sont de petites excroissances rugueuses, bien délimitées, qui se forment dans l’épiderme. Elles résultent d’une infection causée par un virus de la famille des papillomavirus humains (VPH), et peuvent être contagieuses. Elles sont situées en général au niveau des mains, du visage ou des pieds. En naturopathie, on travaillera sur l’immunité en raison de sa cause virale et on utilisera certains remèdes pour s’en séparer plus rapidement.

Quelle stratégie naturopathique adopter ?

Dans tous les cas, le système digestif est étroitement lié à l’état de la peau.

En alimentation, on privilégiera un régime hypotoxique en général. On choisira les légumes à privilégier en fonction de la maladie, si elle est virale ou non. Il sera parfois nécessaire d’évincer les produits laitiers, c’est assez difficile pour la plupart des consultants mais c’est souvent indispensable.

Les acides gras essentiels dans l’alimentation et/ou en supplémentation seront d’une grande aide.

Un rééquilibrage de la flore intestinale sera envisagé également.

Des plantes spécifiques de la peau comme la bardane, séborégulatrice et purifiante ou la pensée sauvage pourront également aider à gérer ce type de problématique.

On pourra parfois faire appel au collagène ou à l’acide hyaluronique en fonction des problématiques.

Les vitamines A et D jouent un rôle important pour la bonne santé de la peau (hydratation et pigmentation).

En fonction des manifestations, acné ou psoriasis, des conduites plus spécifiques seront à adopter.

L’acné peut être fortement améliorée par l’hygiène de vie au quotidien. Le naturopathe est là pour vous aider à mettre en place des solutions simples. L’alimentation a une grande influence sur la qualité de la peau : certains aliments peuvent générer de l’inflammation et causer ainsi de l’acné. Dans tous les cas, l’idéal est de privilégier des aliments biologiques afin d’éviter une trop haute concentration en pesticides qui impactent l’équilibre hormonal. Il faudra veiller à s’hydrater suffisamment avec une eau de qualité. Je serai là pour vous conseiller sur ce point également. Nous veillerons également à la qualité du sommeil qui a un impact sur la qualité de la peau.

En dehors de toute pathologie, vous souhaitez peut-être simplement entretenir votre peau, qu’elle soit bien hydratée et tonique ou remédier à la peau sèche, grasse ou qui pèle. La naturopathie peut vous aider à l’aide de cures spécifiques.

D’autres problématiques de peau comme le lupus pourront être envisagées sous le prisme de la maladie auto-immune et donc on se focalisera sur le système immunitaire et par conséquent sur les intestins.

En ce qui concerne les cicatrices, les remèdes naturels pourront permettre de les atténuer mais si celles-ci sont anciennes, il y a peu de probabilités de les faire disparaitre.

En naturopathie, les programmes sont individualisés et c’est particulièrement vrai pour toutes les problématiques de peau.

Pour un programme personnalisé selon votre problématique de peau, n’hésitez pas à prendre rendez-vous.