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Le bain froid – bienfaits et indications

Ces derniers temps, sur les réseaux sociaux, on voit fleurir la mode du bain froid. Chacun s’y essaie afin de « relever le challenge ». Mais tout le monde ne devrait pas forcément y plonger !

En naturopathie, le bain froid est d’un usage thérapeutique. L’hydrologie n’est pas anodine, le naturopathe va prendre en compte la constitution de la personne qui consulte.

Dans cet article, je vous parle de l’usage de l’eau en naturopathie, notamment pourquoi nous sommes amenés à recommander l’usage de l’eau froide, je vous dis d’où vient cette pratique et quelles sont les indications et bienfaits du bain froid et pour celles et ceux qui ne peuvent pas le pratiquer, je vous donne quelques alternatives.

L’usage de l’eau en naturopathie

Dans la pratique de l’hydrologie, les naturopathes suivent des règles :

L’eau froide

Il est de notoriété publique que le froid aide à gérer la douleur, aide à diminuer un œdème. Mais qu’en est-il de l’eau froide ?

L’eau froide a de nombreuses vertus thérapeutiques, elle stimule notamment la diurèse (élimination rénale) et engendre une rétractation des artères et des veines. Du fait de cette action vaso-constrictrice, elle est déconseillée aux personnes frileuses et encore plus aux personnes atteintes du Syndrome de Raynaud.

L’usage de l’eau froide en Europe a été initiée par Sébastien Kneipp. Selon lui, l’endurcissement du corps est indispensable à la résistance aux maladies, au maintien de l’adaptation organique aux variations extérieures et à l’intégrité des fonctions.

Sa méthode recommande des applications d’eau froide courtes pour avoir un maximum d’efficacité. Plus l’eau est froide, plus l’application doit être brève afin de bénéficier d’une réaction prompte et vigoureuse.

Les premières applications doivent avoir lieu à des températures douces : d’abord 18-16°, puis on descend progressivement jusqu’à 10°. Et une fois entraînés, certains pourront passer à des températures plus froides et tout à fait froides.

Avant l’application, le corps doit être chaud ; ne jamais prendre une affusion froide ou un bain froid si le corps est froid. De plus, la salle de bain doit être chauffée en hiver. Il doit y avoir une réaction chaude après l’application froide, c’est un test de vitalité

Le bain froid – mode d’emploi

Prendre un bain froid nécessite un échauffement préalable.

Les recommandations :

Kneipp recommandait en effet de ne pas se sécher après l’application d’eau mais se rhabiller promptement et faire de l’exercice rapide de réchauffement. Il conseillait de se frotter avec les mains ou d’agiter les bras ou les pieds. Par ces mouvements on induit une chaleur naturelle et on prolonge la réaction de l’organisme.

Le bain glacé

Ce que l’on voit sur les réseaux s’inspire de la méthode Wim Hof. Il s’agit d’une méthode respiratoire d’hyperventilation lui permettant de résister au froid extrême, et de rester plus de six minutes en apnée sous la glace polaire. Si les bénéfices physiologiques (de par la résistance au froid) et psychologiques, par le dépassement de soi et de ses limites, sont annoncés, il faut rappeler qu’il s’agit d’une méthode donc d’un apprentissage. « L’homme de glace » forme et accompagne de nombreuses personnes à pratiquer des bains très froids. Comme il est souvent dit à la télévision, « ne reproduisez pas cela seul chez vous ! ».

En naturopathie, on vérifiera toujours que la personne ait une vitalité suffisante pour bénéficier d’un tel stress dit hormétique.

Au-delà de cette méthode extrême, les sportifs font appel au bain glacé pour diminuer les courbatures (un bain de 10 à 15 ° pendant 10 à 15 minutes) et récupérer après un effort.

Les bienfaits du bain froid

Le bain froid est pratiqué pour son action circulatoire ainsi que sur les glandes surrénales. Il permet d’endurcir le corps, d’accroitre la résistance et d’apaiser et redonner de l’énergie.

Ses contre-indications

Le bain froid est contre-indiqué aux personnes dévitalisées, aux convalescents, aux femmes au moment de leurs règles et aux personnes frileuses, cardiaques et/ou atteintes du syndrome de Raynaud.

Quoiqu’il en soit, il est toujours préférable de demander conseil à votre professionnel de santé avant de pratiquer et il est déconseillé de se lancer seul dans cette pratique.

Les alternatives

Quand le bain froid avec le corps immergé est contre-indiqué ou tout simplement si vous ne vous en sentez pas capable, il existe d’autres possibilités.

Le demi-bain froid est plus accessible, le niveau de l’eau reste en dessous de l’estomac et les bras en dehors de l’eau.

Le bain de pieds froid permet un choc thermique moins important. On plonge ses pieds dans l’eau jusqu’à mi-mollets pendant 1 à 2 minutes, et ce, 3 fois par semaine. On ne se sèche pas les pieds, on fait de l’exercice pour se réchauffer et se sécher.

Le bain de pieds froid est pratiqué pour les bienfaits suivants :

  • Limite les risques de glaucome et de rupture de vaisseaux sanguins
  • Améliore les varices, les œdèmes de cheville
  • Chasse les maux de tête d’origine conjonctive
  • Facilite le sommeil

Autre alternative, le bain de bras est facile d’emploi. On plonge ses bras jusqu’à mi-biceps dans une eau froide (environ 14°) pendant 30 secondes puis on sèche en balançant les bras (sans essuyer).

Il peut être indiqué pour les personnes cardiaques d’origine nerveuse ou organique. Parmi ses possibles bienfaits :

  • Effet décongestionnant de la tête – utile contre les céphalées
  • Combat les vertiges
  • Régularise la tension
  • Supprime les sensations d’angoisse et d’oppression

Si vous décidez de pratiquer le bain froid, n’oubliez jamais, restez accompagné pour avoir une surveillance, bouger à l’intérieur de votre bain et la durée dépend de la température de l’eau.

N’oubliez jamais que les choses doivent se faire dans la douceur et le respect de chacun, il est inutile de se forcer !