Le Chœur des Femmes de Martin Winckler, un livre de référence quand on souhaite devenir thérapeute !
Il y a quelques années, bien avant de devenir naturopathe, j’ai assisté à une conférence de Martin Winckler lors d’un sommet de Kiffe ton cycle organisé par Gaëlle Baldassari. J’ai été enthousiasmée par son discours.
Il m’a fait penser à Baptiste Beaulieu (dont j’écoute la chronique sur France Inter dans Grand Bien vous fasse – je l’admire tellement et j’aime tant son humour, allez voir ses stories qui sont tellement intelligentes et drôles) pour l’altruisme, leur respect pour les patient.e.s, leur investissement et leur recul sur leur position de médecin.
Puis, lors de mes études à l’Institut de Naturopathie Humaniste, le Chœur des femmes faisait partie de la bibliographie qui nous était recommandée.
J’ai donc choisi tout naturellement de lire ce roman.
En effet, Martin Winckler, médecin généraliste, a choisi la forme romancée pour parler de la posture du thérapeute, notamment le respect et l’écoute de ses patientes et l’acceptation de toute forme de différence.
Voici le pitch (j’espère qu’il vous donnera aussi envie):
Jean Atwood, interne des hôpitaux, se destine à la chirurgie gynécologique mais doit au préalable passer 6 mois dans une unité de “Médecine de la Femme” dirigée par un médecin généraliste.
Ce stage lui permettra de transformer son approche “mécanique” par une approche plus douce et respectueuse des patientes.
Il lui permettra également de trouver son propre chemin et sa juste place.
Comment dire mieux que : j’ai ADORÉ ce roman !
Et plus encore après avoir perçu les parallèles avec la naturopathie !
J’ai eu le sentiment d’avoir vécu certaines situations. Ce roman met en lumière l’importance de bien choisir ses soignants.
J’ai trouvé important et inspirant le fait que le médecin soit totalement à l’écoute de la femme en face de lui et qu’il personnalise ses traitements… comme en naturopathie ! . Il est facile de transposer cette leçon au naturopathe qui doit trouver sa juste posture de thérapeute.
Une question d’autorisation…
Ce livre met également l’accent sur la nécessité d’une posture neutre et bienveillante et notamment sur la demande d’autorisation de la part du praticien envers le/la patient.e. En effet, des actes qui peuvent paraître anodins aux praticiens peuvent être mal perçus par les patient.e.s ou client.e.s.
Lors d’une consultation de naturopathie, pour déterminer les différentes constitutions d’un.e client.e, j’ai besoin de toucher les mains de la personne qui consulte. Je veille à toujours demander si j’ai le droit de toucher les mains de la personne ou de regarder ses yeux.
Une question de confiance
J’aime beaucoup cette phrase tirée du livre « Le soignant, c’est celui à qui le patient prend la main ». En effet, sans la confiance de la personne qui consulte, on ne peut pas arriver à une relation d’aide constructive. Il s’agit vraiment de faire alliance pour collaborer efficacement.
Une question d’humanité…
Ce livre m’a permis de conforter mes croyances en l’humanité, l’écoute, l’empathie, valeurs qui me semblent primordiales pour un naturopathe (qui plus est, humaniste).
Une question d’enseignement…
Le parcours de la jeune interne est lui aussi inspirant : il y a ce qui est enseigné ou ce qui a toujours été fait, et heureusement, on réalise qu’un pas de côté est toujours possible, plus proche de ses propres valeurs et des autres. D’où l’importance de se questionner sur ce que l’on fait et pourquoi on le fait ainsi.
Se réapproprier ses décisions…
Plus récemment, Martin Winckler a sorti un livre intitulé C’est mon corps, un guide pour les femmes et jeunes filles afin de se réapproprier ses décisions concernant leur santé. De nombreux sujets y sont abordés avec des explications claires et précises pour savoir réagir face aux médecins.
Là encore, un livre à mettre entre toutes les mains !